vendredi 13 avril 2007

Canton

Guangzhou (Canton) – île de Shamian

Petit déj’ dans un parc de l’île, thé, café et petit gâteaux achetés au 7-Eleven du coin.

Nous sommes entourés de couples anglo-saxons promenant leurs enfants fraichement adoptés. Il semble qu’il leur soit imposé de rester 1 mois en Chine pour l’adoption. Les boutiques du quartier profitent de ce business : prêt de poussettes, vente de fringues pour bébés, services de laverie…

L’activité de la ville est frénétique le long des grandes artères : bruit, poussière/pollution, circulation (et encore, les 2 roues motorisés sont interdits). Les coins calmes et agréables sont l’île de Shamian (où on loge), les parcs et les vieux quartiers avec leurs ruelles et les marchés de rue (produits séchés, puces, animaux vivants, jade).

Cela dit, les ruelles sont effectivement agréables, mais pas trop calmes quand il y a un marché : plutôt serrées et encombrées !


A notre arrivée – avant-hier déjà- petite balade dans le marché de Qingping où l’on respire les odeurs de thé, champignons et autres trucs séchés inidentifiables vendus en vrac dans de gros sacs.



























Notre balade se finit sur Dishipu Lu, l’artère commerçante de la ville : boutiques modernes, néons partout, musique à fond… Une image de la Chine à laquelle on n’est pas habitué, mais il va falloir qu’on s’y fasse ! Oui, oui, on a aussi croisé des femmes jouant au Mah-jong dans les ruelles serrées où le linge sèche aux fenêtres ou dans la rue, mais surtout on a croisé une circulation de dingue sur d’immenses artères bordées de buildings tout neufs ou en construction ; bref, nous sommes dans une ville hyper moderne de 7 millions d’habitants (et vlan pour l’image d’Epinal de la Chine rurale que l’on a en tête !).

Fin de soirée au restau, c’est là que les choses deviennent rigolotes : nous sommes les seuls occidentaux dans un restau de 8 étages, qui tient, côté sonore, plus du hall de gare que du trois étoiles. De toute façon, on comprend rien aux conversations… mais plus difficile, on ne comprend rien sur la carte non plus ! Le serveur très aimablement nous montre une photo de poulet ; bien, ce sera donc poulet pour ce soir. Accompagné d’une assiette de légumes, conseillée par notre toujours aimable serveur. Le tout s’avèrera excellent – poulet croustillant avec légumes et noix de cajou au wok. Mais tout commence surtout par un thé – tiens d’ailleurs, c’est la seule des trois cartes de menu qui est traduite en anglais - servi avec cérémonie, et ce tout au long du repas. Il y a des serveuses préposées à la préparation et au service du thé exclusivement.

Retour vers l’hôtel sur la promenade le long de la rivière des Perles, dont les buildings de la berge sont richement illuminés. On a même droit à un son et lumière (encore !) sur l’embouchure de la rivière, au niveau de l’île de Shamian.

Hier, journée hautement culturelle : quelques trois heures de visite du musée et tombeau du roi des Yue du Sud (NanYue) – absolument splendide et très instructif. Au fait, en Europe, on en était où en -125 avant JC côté civilisation ?

Ensuite, petite balade tranquille dans le parc de Yuexiu, qui ne présente d’intérêt que la flânerie qu’il provoque – globalement, le parc est très quelconque et les monuments qui le peuplent très très laids. La palme revenant au monument symbole de la ville : 5 atroces chèvres en granit taillé au marteau piqueur… Difficile devant tant de lourdeur de croire la légende : ces chèvres seraient célestes ! Côté population dans le parc, on croise de tout : des flâneurs surtout, des gens qui jouent au badminton (jeunes ou vieux), qui jouent aux échecs chinois, qui pratiquent le tai-chi ou qi-gong, qui bouquinent pendant que leur oiseau prend l’air leur cage pendue à la branche de l’arbre à côté…

Retour à pied vers l’île – on se perd dans des quartiers très sympas : un marché d’antiquités, et un marché de jade. C’est visiblement la fin de la journée et les gens remballent pas mal, mais il reste encore pas mal d’ambiance – on essaiera d’y retourner aujourd’hui un peu plus tôt dans l’après-midi.

Fin de journée – fin de séjour

Bon, mission presque accomplie : on a visité aujourd’hui le temple des 6 banians et le temple des ancêtres de la famille Chen, mais on n’a pas retrouvé nos marchés si sympas d’hier (c’est pourtant pas faute d’avoir cherché !)

Pas grand-chose à dire sur le temple des 6 banians ; ascension de la pagode des Fleurs de plus de deux fois neuf étages. Elle penche sérieusement, on dirait la tour de Pise. Du haut, vue vraiment pas imprenable : l’architecture de Guangzhou est globalement très anarchique. Et puis surtout, on n’y voit pas grand-chose : on est dans une brume jaune grisâtre qui rend la vue floue au-delà des trois premiers immeubles… Pollution, pollution et pollution – on l’avait déjà senti (difficultés à respirer, toux, …) mais le voir de cette manière reste un peu flippant.

On change d’itinéraire et on sacrifie le temple de la Brillante Piété Filiale, malgré son nom accrocheur, pour aller voir le temple des ancêtres de la famille Chen. Bien nous en a pris : ce temple transformé en musée est très beau, avec quelques belles pièces de collection type corne et ivoire sculptés (un brin kitsch, certes). En chemin, on se perd un peu (c’est le thème du jour – on est déjà tombé sur le temple des 6 Banians sans trop savoir comment). On teste aussi d’excellents dim-sun dans une petite boutique de rue ; un grand moment de mime. Gentille comme tout, la vendeuse, pour nous expliquer le contenu de ses paniers nous montre son affiche… entièrement rédigée en chinois. On finit par lui faire soulever les couvercles et on tente un truc au pif, avant de deviner le prix à payer – c’est que les chiffres ne se miment pas de la même manière ici que chez nous ! Bon, elle avait l’air satisfaite de notre billet, nous de ses dim-sun – tout le monde en est sorti content.

Après la visite du temple, on est décidé à retrouver nos marchés d’hier ; on se met en route. Et on marche. On se repère. On marche. On tourne en rond. On marche. On ne trouve pas les rues qu’il faudrait, ni les stands de marché. On fatigue. Et là, on débouche, au milieu de la rue commerçante, sensée d’après nos calculs être quelques bons pâtés de maison plus loin… On déclare forfait et on opte pour un coup en terrasse sur l’île de Shamian avant de récupérer nos sacs et partir pour la gare. Une autre grande aventure.

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