Chine 2007: Shanghai

Shanghai est une ville très très prenante, et on a donc quelques jours de récit à rattraper…

Premier soir ici passé sous une pluie battante, ce qui ne nous a pas empêchés de nous balader, sur la Nanjin Road tout d’abord, illuminée d’enseignes au néon, se reflétant joliment sur le pavé trempé. Puis sur le fameux Bund, berge du fleuve Huangpu : sur la berge en face, le quartier de Pudong, la Défense de Shanghai, avec la fameuse Pearl tower, la tour de la « Perle de l’orient », le tout est illuminé mais on l’avoue, moins impressionnant que HongKong (ah, les blasés que nous sommes !). Par contre, de notre côté, vue sur les vieux bâtiments : les immeubles des années 20 sont joliment éclairés eux aussi. Deux trois photos et on rentre se mettre au sec et sous la couette.

Le lendemain, nous testons le petit déj’ de l’hôtel (inclus dans le prix de la chambre, c’est assez rare pour être noté). Petit déj’ à la chinoise (dim-sums, nouilles, …) servi froid et dans une salle à manger déprimante. Il ne reste d’ailleurs pas grand-chose à manger, les groupes ont dû passer avant nous. Les petits-déj’ suivants seront donc pris dans notre chambre ; car comme dans toute chambre d’hôtel chinoise qui se respecte, sont mises à disposition une bouilloire et deux tasses, avec une petite réserve de thé ; il ne reste plus qu’à acheter de quoi grignoter.

Décollage pour acheter nos billets de train puis visiter la concession française. L’achat des billets de train se révèle un peu fastidieux : le bureau de vente de tickets le plus proche de notre hôtel n’est pas le plus accueillant : grand hall bondé, toutes les infos indiquées dans nos guides ne figurent pas sur les panneaux d’affichage... On laisse tomber et décide de faire un détour par la Place du Peuple pour trouver un autre bureau de vente. On emprunte des rues parallèles à la Nanjin Road : pas terrible : circulation sur trois niveaux (sol, sous-sol et routes surélevées), immeubles modernes et moches. On tâtonne, on finit par trouver l’agence, on prépare notre requête, guide de voyage et de conversation à l’appui et on fait la queue. Tout ça pour s’entendre dire par un gentil monsieur au guichet (parlant anglais) que les billets pour le 23 ne seront en vente qu’à partir du lendemain – et oui, les billets ne sont mis en vente que 5 jours à l’avance maxi. Belle perte d’énergie et de temps dans cette histoire - 14h, on se met enfin en route pour l’ancienne concession française.

Mais une note en passant tout de même : le plus impressionnant au niveau circulation, ce n'est presque pas tant la circulation automobile à Shanghai, que le nombre de deux roues, beaucoup plus difficiles à éviter quand on traverse !

Grande balade dans le quartier – quelques jolis coins, mais on n’a pas été aussi ébloui que promis par les guides. Les anciens « lilong » sont retapés en quartiers chicos, une vraie ironie : Xintiandi, le quartier le mieux restauré, et donc le plus snob est celui contenant la maison de la première réunion du parti communiste chinois ! Quelques très jolies rues dans d’anciens bâtiments ouvriers. Une ambiance sympa au parc Fuxing, où de vieux chinois fument en jouant aux échecs, aux cartes,… mais l’essentiel du parc est en rénovations.

Fin d’après-midi. Metro jusqu’à Pudong – on admire les buildings avant de monter à la tour « Perle d’Orient », la tour de télévision de Shanghai. Vue splendide de la plate-forme à 263 mètres. On n’est pas tout seul et il faut savoir se faire sa place pour prendre un ou deux clichés, mais on arrive quand même à en profiter pour mitrailler. On regrette juste d’avoir oublié les bouchons d’oreilles (des dizaines de groupe de chinois dans un espace clos)… A la descente, visite du musée de l’Histoire de la Ville, situé en sous-sol de la tour (et inclus dans le prix du billet) : assez ludique et bien intéressant.

On finit la journée par un « shabu shabu » dans un restau d’une des tours en face – dur dur de trouver où dîner après 21h, les chinois mangeant plutôt très tôt (dès 18h30).

Deuxième vraie journée à Shanghai.

On re-parcourt rapidement le Bund pour admirer l’intérieur de quelques bâtiments. L’hôtel de la Paix est malheureusement fermé au public – par contre, on entre avec ravissement dans le bâtiment de la « Shanghai Pudong & Development Bank » : il est resté ancré dans les années 20, avec des colonnes et comptoirs en marbre, d’énormes canapés en cuir, des mosaïques au plafond et d’énormes lustres Art Déco. Mais il est malheureusement interdit d’y prendre des photos.

Et cette fois-ci c’est la bonne, on achète nos billets de train pour Hangzhou et surtout pour Xi’an la semaine prochaine.

Et on file vers le Jardin Yu. Une splendeur. Un vrai petit labyrinthe d’allées, de cours, de pavillons.

On décide de prendre notre temps dans ce jardin et le quartier autour – on remet la montée à la tour Jinmao à lundi prochain, lors de notre passage express entre Suzhou et Xi’an.

Le jardin même est environné d’un quartier marchand moderne, envahi de touristes. On s’écarte un peu pour rentrer dans les « vraies » rues du vieux quartier à côté. Un dépaysement – le linge sèche dans les rues étroites et encombrées d’étals de fruits, légumes, brochettes… Les vélos zigzaguent entre les passants et les étals. Ces petites maisons sont plus « typiques » que les immeubles neufs en construction autour, mais semblent parfois assez insalubres – y a-t-il l’eau courante ? les égoûts ? on peut en douter quand on voit le nombre de personnes utilisant les robinets et écoulements des toilettes publiques, par ailleurs nombreuses (et puantes) dans ces quartiers.

A noter qu’on y crache plus qu’ailleurs aussi – et oui, une autre habitude chinoise à laquelle j’ai personnellement beaucoup, beaucoup de mal à me faire. A vrai dire, le crachat en soi est presque anodin, après le vieux raclement de fond de gorge qui le précède (et qui me file des hauts le cœur parfois). On rote aussi très ostensiblement en Chine – c’est moins pire que le crachat mais il faut quand même s’y faire.

Retour par le Bund, avec quelques photos de nuit sans pluie cette fois-ci.